Les Juifs Ukrainiens, nouvelle priorité d’Israël : c’est ce sujet d’actualité grave, qui était au centre du
débat, le 22 mars dernier, au centre Edmond Fleg.
Deux acteurs de terrain : Arie Abitbol, directeur Europe de l’Agence juive, et Yom Tob Khalfon, député à la Knesset, président de la commission « éligibilité à l’alyah », ainsi que de la commission « relation avec la Diaspora » étaient les invités d’honneur de cet événement initié par le Keren Hayessod.
Les responsables communautaires locaux, Zvi Amar président du Consistoire régional, Michel Cohen
Tenoudji, président du consistoire de Marseille, Bruno Benjamin, président du CRIF ainsi que Jean-
Jacques Zenou président de radio JM étaient présents.
Stéphane Ponthieu, président régional du Keren Hayessod, aux côtés d’Amir Lapid, directeur général
national ont présenté la soirée. Bertine Lahav, déléguée régionale du Keren Hayessod avait dû quant
à elle renoncer à cette soirée… pour la bonne cause. Elle s’est en effet déplacée tout spécialement en
Israël pour accueillir un avion de réfugiés ukrainiens, qui avait été financé par un grand donateur. Un
très beau geste qui montre la fraternité de notre peuple !
Yom Tob Kalfon a évoqué l’action menée par Israël. Les opérations sont d’ordre humanitaire :
convois aériens, personnel médical d’hôpitaux israéliens habitués à travailler dans l’urgence et les
crises, etc. Des actions qui concernent a-t-il expliqué autant les Juifs que les non-juifs. Il a insisté sur
cette dimension car ce sont des valeurs qui sont intrinsèques au peuple juif. L’Etat d’Israël aide et
accueille temporairement les réfugiés ukrainiens indépendamment de leur religion. Mais l’Etat
d’Israël, joue aussi son rôle d’Etat refuge pour les Juifs ukrainiens qui eux sont éligibles à la loi du
retour. Et c’est là que l’Agence juive a tout son rôle à jouer…
Arie Abitbol a expliqué le travail de l’Agence juive sur le terrain. 90 délégués sont présents, certains
agissent au cœur même de l’Ukraine, pour renforcer la sécurité des communautés restées sur place.
La plupart vont chercher les réfugiés juifs, les aident aux postes frontaliers, les hébergent dans des
hôtels, les aident à monter leur dossier pour faire leur alyah en urgence. Ce n’est pas simple, sachant
qu’habituellement ce sont les actes de naissance des parents ou grands-parents, où la religion est
mentionnée, qui font foi !), or, les administrations sont fermées… Qu’il faut en principe une
autorisation parentale des deux parents, pour permettre aux enfants de faire leur alyah, or les pères
sont réquisitionnés. Il faut s’assurer de faire les choses dans les règles, ce qui n’a rien d’évident en
situation de crise.
Yom Tob a insisté sur l’étendue des besoins engendrés par cette alyah. L’Etat d’Israël vient de
rectifier son budget pour débloquer des fonds pour l’accueil des réfugiés. « Pour chaque nouvel
immigrant, c’est un parcours de vie entier, qu’il faut financer ! ». En effet, Israël, a toujours eu à cœur
d’intégrer ses immigrés. Cela fait partie de son histoire et de sa raison d’être. C’est un travail de fond
qui est fait en relation avec le Keren Hayessod qui finance les opérations menées par l’Agence juive.
Amir Lapid a conclu en rappelant à quel point, l’aide de la communauté juive dans le monde entier
était importante. Elle permet à Israël de maintenir les priorités qui sont les siennes, à savoir la
sécurité ou l’éducation qui assurent l’avenir de la société israélienne. Le peuple juif agit pour Israël et
Israël agit pour le peuple juif !