Lundi 7 octobre 2013, le Keren Hayessod France et sa toute nouvelle équipe de militants ont pu rencontrer le Ministre israélien des affaires sociales, Meïr Cohen, au domicile parisien d’une sympathisante. Après un message de bienvenue délivré par Richard Prasquier et Judith Oks, respectivement président et vice-présidente du Keren Hayessod France, Meïr Cohen a souhaité rappeler les liens très forts qui existent entre I’État d’Israël et le Keren Hayessod. Il a invité l’assemblée à se rendre en Israël pour voir le formidable travail accompli auprès des populations défavorisées, grâce au soutien des donateurs du Keren Hayessod. Tzvi Tal, ministre plénipotentiaire près l’Ambassade d’Israël à Paris et Nicole Guedj, ancien ministre, ancien Conseiller d’Etat et présidente de la Fondation France-Israël étaient présents pour l’occasion.

Judith Oks Meïr Cohen, Richard Prasquier, Tzvi Tal

Judith Oks Meïr Cohen, Richard Prasquier, Tzvi Tal
© Erez Lichtfeld

Ministre des Affaires sociales depuis presque un an, Meïr Cohen a été, pendant une dizaine d’années, maire de la ville de Dimona, l’une des plus difficiles à gérer en Israël, du fait des nombreux problèmes sociaux qu’elle doit affronter. « Je suis très heureux de voir le Keren Hayessod continuer à soutenir Israël. Vos projets en faveur de l’aide sociale sont très importants pour nous. Ils touchent la corde sensible des enfants d’Israël », a déclaré le ministre en préambule. Comme l’a souligné Richard Prasquier, « les activités du Keren Hayessod en Israël sont intimement liées aux projets et aux réponses que le ministre des Affaires sociales souhaite apporter à la fracture sociale dont souffre la société israélienne » où, malgré la croissance économique et les avancées technologiques de ces récentes années, 1,65 million d’Israéliens vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Des programmes socio-éducatifs essentiels

En homme de terrain, Meir Cohen a voulu évoquer deux programmes soutenus par le Keren Hayessod. Le projet Net@ : il consiste à repérer des jeunes vivant dans les villes périphériques d’Israël, pour en faire des experts en informatique. « En plus de les aider à faire carrière dans ces métiers, le programme a aussi pour objectif de confier des responsabilités citoyennes à ces jeunes ». Après deux ou trois ans de formation, ceux-ci sont capables de prendre en charge la maintenance informatique de la ville. Parallèlement, ils délivrent gratuitement une formation informatique aux habitants de Dimona qui n’auraient pas les moyens de se payer des cours. « Sans l’aide du projet Net@, ces jeunes n’auraient pas eu la possibilité de faire ce qu’ils font », a expliqué le ministre des Affaires sociales. Ce dernier a également évoqué cet autre programme du Keren Hayessod – Poth’im atid (avenir des jeunes) – qui permet de venir en aide aux enfants des familles les plus défavorisées et plus encore, puisque l’éducateur chargé de suivre l’enfant prend en charge la famille tout entière. « Si le père n’a pas de travail, il faut lui en trouver un. S’il n’y a pas de réfrigérateur à la maison, il faut en acheter un. Si l’élève veut aller plus loin dans ses études, il faut l’aider. C’est grâce à votre action que nous pouvons financer ce programme », a-t-il poursuivi.

Meïr Cohen et Richard Prasquier

Meïr Cohen et Richard Prasquier
© Erez Lichtfeld

Je n’imagine pas Israël sans des institutions telles que la vôtre !

Meir Cohen a également insisté sur la complexité de la situation sociale en Israël. « Certes, la situation sécuritaire est une réalité, mais elle ne doit pas servir d’alibi. Et s’il y a des disparités sociales en Israël, nous devons les résoudre maintenant. Nous avons l’obligation d’offrir ce qu’il y a de meilleur à nos enfants, car le futur d’Israël dépend à tous points de vue de leur éducation. C’est pourquoi votre aide est importante ». L’État doit être là pour donner tout ce qu’il peut. Il doit aider les personnes handicapées, les personnes âgées, les familles nombreuses, les personnes malades. « L’État joue son rôle, il est actif, mais il ne peut pas tout faire », a déclaré Meir Cohen. Parmi les autres challenges de son ministère, celui-ci a parlé du problème de l’assistanat et de la dépendance de certaines populations vis-à-vis des institutions. Selon lui, en tant que pays démocratique, Israël doit faire en sorte que les femmes arabes puissent entrer sur le marché du travail, que les écoles de leurs enfants soient de bonnes écoles, que cette population soit pleinement intégrée. Le pays doit également faire comprendre à la population ultra-orthodoxe que chacun à une responsabilité collective et doit participer à la construction du pays. « Aujourd’hui, les questions sociales sont notre priorité, a conclu le Ministre. Le but est de rendre la société plus juste et meilleure. Je n’imagine pas Israël sans des institutions telles que la vôtre et j’invite chacun de vous à venir voir ce que vous faites en Israël, à venir voir les enfants qui ne vous connaissent pas, mais qui profitent de vos actions ».

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