Le Keren Hayessod a tenu, sous la présidence de Moodi Sandberg, sa Conférence annuelle du 17 au 20 juin dans le magnifique décor de l’Hôtel Bereshit à Mitzpe Ramon, et l’Agence Juive, présidée par Natan Sharansky, sa réunion plénière à Jérusalem du 22 au 24 juin. C’est à Richard Prasquier, président du Keren Hayessod France, qu’est revenu l’honneur d’introduire la session de clôture du conseil du Board of Governors de l’Agence juive (« Parlement du peuple juif » qui réunit symboliquement 120 membres du monde entier) qui a eu lieu le 24 juin. Il relate ici les grands moments de ces deux événements majeurs.

Richard Prasquier

Richard Prasquier

« La Conférence du Keren Hayessod a permis, grâce aux visites faites aux installations soutenues par l’organisation, une meilleure connaissance dans ce vaste territoire du Neguev dont David Ben Gourion faisait le point focal du développement d’Israël. Le kibboutz de Sde Boker, où il vécut ses dernières années et près duquel il fut enterré, ainsi que son épouse Paula, dans un cadre grandiose reste un lieu majeur de mémoire sioniste. Près de lui, des villes dites « de développement » Dimona, Yeruham, qui avaient accumulé les difficultés socio-économiques, prennent de nouveaux départs.
Le Neguev garde ses enthousiastes, tels Shlomo Rifman, président du Conseil régional de Ramat Neguev, et le projet Ayalim, dont le Keren Hayessod est un fer de lance, joue un rôle très important dans ce nouvel élan. Ce projet facilite l’installation dans le Neguev de jeunes après leur service militaire et leur permet de satisfaire leurs aspirations pionnières en même temps que l’utilisation des technologies les plus modernes. Nous avons visité aussi au Nord-Ouest le district d’Eshkol, qui jouxte la bande de Gaza là où le temps de mise à l’abri à l’envoi de roquettes par les « voisins » est d’une quinzaine de secondes, ce qui n’empêche nullement la population de cette zone de croître régulièrement en transformant ces contraintes particulièrement lourdes en facteur de cohésion et de développement collectif.

Le travail du Keren Hayessod France, qui était représenté entre autres par sa vice-présidente, Judith Oks, par Mme Martine Coujard et par la famille Nakam a été unanimement salué par les dirigeants et les militants du Keren Hayessod des différents pays où il opère. Jo Nakam a reçu le prestigieux prix Yakir, qui témoigne d’une vie entière passée au soutien d’Israël par l’intermédiaire du Keren Hayessod. C’est une fierté pour nous tous.

La Conférence marquait la fin du mandat de Johanna Arbib Perugia, dite Yockie, présidente du Conseil d’administration mondial du Keren Hayessod; elle a marqué l’institution par son éloquence, son énergie et son charme et l’extraordinaire hommage qui lui a été rendu, au centre Peres de Tel Aviv, était bien mérité. Elle sera remplacée par David Kochistsky de Toronto.

Quant à la Conférence de l’Agence Juive, la France en a été malheureusement une des vedettes. L’augmentation de l’Alyah dans notre pays (on table sur 5000 personnes en 2014, soit un pour cent de la population juive), contraste avec la stabilité des chiffres partout ailleurs, Ukraine exceptée. Nous n’avons pas ici à gloser sur les causes: chacun les connait et chacun doit admettre que contrairement à ce qui se passait dans les années trente du siècle dernier (irritante comparaison que nos amis américains manquent rarement de mettre en avant), elle n’est pas liée à une hostilité gouvernementale, ni à un antisémitisme de la population française, ce qui ne signifie pas, malheureusement, que ses motifs en soient moins sérieux pour autant…

La grande nouvelle a été que le gouvernement israélien a décidé de s’impliquer directement au sein d’un comité ad hoc associant le ministère de l’intégration, l’Agence Juive, le Keren Hayessod et Jafna (donateurs américains) La qualité des relations interindividuelles et interinstitutionnelles entre ces différents opérateurs est excellente, ce qui permet d’envisager des mesures pragmatiques et efficaces.

En ce qui concerne le Keren Hayessod France, nous revenons donc de ces réunions fortifiés dans nos choix et conscients de l’importance du travail qu’il nous revient d’effectuer : il est aujourd’hui central. Je tiens à remercier tous ceux qui ceux qui se sont engagés dans l’aventure du Keren Hayessod France avec énergie, générosité et dévouement. Ils ont eu raison. Cet engagement est central car, mieux que tout autre, il traduit l’unité du peuple juif. »

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