La revue Archives Juives, spécialisée dans l’histoire des Juifs de France édite un dossier spécial sur les femmes juives de France et leur parcours d’émancipation au cours des XIX et XXe siècles.

Parmi elles, on retrouve Rachel Hermann, veuve de Nahum Hermann, ancien directeur du Keren Hayessod France, déporté et tué le 7 mars 1944.

Rachel Hermann est née le 3 août 1887 à Jarmolinsk (Russie), en Podolie (l’actuelle Ukraine), dans une modeste famille juive pratiquante, cultivée et sioniste. Dès son plus jeune âge, elle montre un intérêt certain pour les langues et décide d’apprendre à parler le Russe mais aussi l’Hébreu. Rappelons qu’à cette époque, la langue usuellement parlée dans la communauté juive d’Europe est le Yidish et l’apprentissage de l’Hébreu est généralement réservé aux garçons.

En 1908, Rachel se rend à Odessa, pour faire ses études. Elle y fréquente de nombreux intellectuels, parmi lesquels Nahum Hermann, qui deviendra plus tard son mari.

En 1914, dans le cadre de l’Université, Rachel s’inscrit à une excursion d’étudiants en Palestine. À l’arrivée, le groupe apprend que la Première Guerre mondiale est déclarée. Son séjour forcé va se prolonger plus d’une année. A la fin de la guerre, elle retourne à Paris où elle épouse Nahum Hermann, ils auront trois filles.

C’est à la suite de la seconde guerre mondiale lors de laquelle, Nahum a été déporté et tué à Auschwitz, que Rachel décide d’écrire.

La revue Archives Juives, reprend de nombreux textes de Rachel, des photos ainsi qu’une biographie très complète de Nahum Hermann.

 

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