J’ai été invitée au gala annuel de la remise du prix YAKIR par le Keren Hayessod à Tel-Aviv, en Israël.
Oui je sais… Soit vous ne connaissez pas, mais plutôt rare. Soit l’image qu’on en a est floue ou poussiéreuse
Nous savons tous qu’il existe des bienfaiteurs… des donateurs. Nous croyons souvent qu’ils sont fortunés. C’est vrai pour une part.
Ce qu’on sait peut-être moins c’est que beaucoup d’entre eux sont bénévoles. Concrètement, ils passent une partie importante de leur vie à aider Israël. Et ça fait 100 ans que ça dure.
Le gala des YAKIR est un grand moment. Viennent du monde entier donateurs et personnalités. Cette soirée m’a fait penser au « Golden Globe » version light.
Protocolaire et réunissant des individus d’une même famille… On y va en craignant de s’y ennuyer, mais on sait que c’est important d’y être.
J’ai découvert, condensé en un même endroit… une montagne de générosité d’âme et de temps.
Des hommes et beaucoup de femmes. On peut donner de l’argent, mais on peut également ne donner que de son temps. Pour Israël.
Pour aider… réparer… sauver des enfants, des familles, des soldats. Alors ils étaient là, ceux que les projets du Keren Hayessod ont aidés. Prenant la parole pour remercier de visu, ceux qui les ont portés.
Dans le sud d’Israël, 40 % de la population est en situation de post-trauma. Officiellement. A mon avis beaucoup plus.
Une institution comme le Keren Hayessod finance la possibilité d’apaiser ou de résoudre son trauma dans un centre, dans des dizaines de centres de trauma.
Le Keren Hayessod finance l’Agence Juive – Massa, Bac blanc bleu, les survivants de la Shoah… l’intégration scolaire des enfants issus de familles défavorisées, l’enfance handicapée… la recherche médicale, etc. Bref, difficile d’être soutenu en Israël, sans que le Keren Hayessod n’y soit impliqué.
Une institution comme le Keren Hayessod permet à un adolescent sans famille de venir de l’étranger pour s’engager à défendre ce qu’il estime : son pays.
Une institution comme le Keren Hayessod permet à des enfants au parcours difficile d’intégrer des maisons d’enfants où ils sont éduqués, aidés, apaisés…
Une institution comme le Keren Hayessod est si prestigieuse que des donateurs offrent plus de 200 millions de dollars et mobilise l’ambassadeur américain —Son Excellence David Friedman- qui admiratif et cultivé en Talmud déclare que oui… Ça a commencé avec les États-Unis, mais que nous verrons… Tous les autres pays suivront et rejoindront Jérusalem aussi avec leurs ambassades !
Une institution comme le Keren Hayessod aide le monde. Les Juifs du monde entier en alimentant l’agence juive..
Ces hommes et ces femmes ne se contentent pas de déclarer qu’ils vont faire. Ils font. C’est concret.
Partout en Israël s’égrènent des plaques et des rues du Keren Hayessod.
Le sionisme de cette organisation est viscéral. Beaucoup d’hommes et de femmes y œuvrent dans l’ombre.
Je pense au parcours remarquable de xxxxxxxxx. Et plus près de nous de celui du Docteur Richard Prasquier.
Au Keren Hayessod, on est d’abord militant.
Et c’est ce que je vu lors de ce gala annuel.
Alors chacun dans son genre… Politiquement correct… Expansif… Réservé… Mais l’ADN commun à tous c’est cet amour et cet investissement à protéger et développer Israël.
Nous savons tous sauf à vivre dans le déni… que nous assistons à l’Histoire qui bégaie.
Les plus fortunés pourraient se contenter de rester confortablement installés dans leur bulle luxueuse. Mais non.
Ils sont sur le terrain. Donnent de l’argent, donnent de leur temps, organisent, voyagent, consacrent une partie de leur vie — et je rappelle que jusqu’à nouvel ordre, nous n’en avons qu’une — à dépenser, se dépenser, s’user à être utiles aux Juifs.
J’ai vu des militants. J’ai vu des modèles de sionisme, de militantisme…
Des exemples de transmission du sionisme. A leur entourage, à leur famille, aux enfants.
Tant de générosité et de mobilisation au service d’Israël, m’a réconcilié le temps d’un gala avec ce que l’humanité a de beau lorsqu’elle est au service des autres de façon généreuse, concrète et désintéressée.
Qu’y a-t-il pour nous parents de plus important que de « transmettre » ?
Qu’y a-t-il pour nous Juifs du monde, de plus important que de transmettre à nos proches notre ADN sioniste ? Celui qui fait le lien avec nos ancêtres et notre futur…
Quand vous croisez l’Agence juive… Quand vous envoyez vos enfants à Massa… Quand vous sollicitez une aide en Israël… Derrière, dans l’ombre, discret, c’est le Keren Hayessod.
Son Président David Koschitzky s’en va.
Transmettant son poste à Steven Lowy Am.
Deux hommes extrêmement différents sur la forme.
Différents, mais deux hommes unis par ce qui est chevillé à leur âme : Israël !
Emmanuelle Halioua