1. Qu’est-ce que le Keren Hayessod ?

Le Keren Hayessod a été fondé en 1920, comme institution de collecte de fonds de l’Organisation sioniste mondiale. Le Keren Hayessod a ainsi acheminé en Israël plusieurs millions de Juifs, contribué à leur intégration, fondé plus de 900 localités, financé la création d’institutions de l’état en devenir (l’Université Hébraïque de Jérusalem, El Al, l’Orchestre Philarmonique d’Israël, la Banque Leumi…). La mission du Keren Hayessod est établie par une loi, adoptée par la Knesset en 1956. C’est, d’ailleurs, la seule institution de collecte à bénéficier de ce statut qui lui confère un rôle particulier de lien entre Israël et la diaspora. C’est, d’ailleurs, la seule institution de collecte à bénéficier de ce statut qui lui confère un rôle particulier de lien entre Israël et la diaspora.
Aujourd’hui, le Keren Hayessod poursuit la mise en oeuvre des priorités nationales de l’Etat d’Israël et du peuple juif. Le Keren Hayessod collecte sur cinq continents dans 42 pays, et offre ainsi aux centaines de milliers de donateurs qui le composent la possibilité de maintenir le lien indéfectible qui les unit à Israël.
2.Depuis quand le Keren Hayessod existe-t-il en France ?

Avant 1967, le Keren Hayessod existait en France en tant que Keren Hayessod-Appel Unifié pour Israël (KH-AUI). En 1967, le KH-AUI noue un partenariat avec le Fonds Social Juif Unifié (FSJU), qui prend le nom d’Appel Unifié Juif de France (AUJF), pour réaliser une collecte unifiée France/Israël. Ces dernières années, la part du Keren Hayessod (KH) s’était très fortement réduite. Malgré cela, le KH a tout fait pour maintenir le partenariat – sans succès, puisqu’il a pris fin en 2013. Dès lors, le KH a repris une activité de collecte indépendante en France.
3. Quelle est la relation du Keren Hayessod avec l’Agence Juive ?

La plupart des programmes et projets financés par le KH-AUI sont mis en oeuvre par l’Agence juive en Israël. Ces deux institutions répondent aux priorités nationales déterminées en coordination avec les autorités israéliennes.
L’Agence juive, contrairement à ce que l’on en sait généralement en France, est l’opérateur d’un très grand nombre de programmes sociaux et éducatifs dont bénéficient plusieurs dizaine de milliers de personnes en Israël et à travers le monde. Ces domaines d’activité représentent aujourd’hui bien davantage que ses programmes d’alya et d’intégration.
En France, grâce – entre autres – aux programmes Massa, Taglit, Bac Bleu Blanc, l’Agence juive est le premier et le plus important opérateur du champ éducatif communautaire. Et ces programmes sont rendus possibles par le financement du Keren Hayessod et de ses partenaires.
4. Le Keren Hayessod ne représente-t-il pas un organisme de collecte supplémentaire ?

Le Keren Hayessod n’est pas un organisme « supplémentaire ». Son statut d’institution nationale et sa vocation universelle lui permettent de répondre aux besoins prioritaires d’Israël et du peuple juif. Au niveau mondial, le Keren Hayessod collecte environ 150 à 200 millions de dollars par an (hors Etats-Unis). Puisque ses défis sont ceux de tout un peuple, le Keren Hayessod a la responsabilité de permettre à tout Juif ou Ami d’Israël de participer à une entreprise commune : la construction de la société israélienne et le renforcement de leurs liens avec celle-ci.
5. Quelles sont les priorités du Keren Hayessod ?

Le Keren Hayessod s’applique à répondre aux besoins prioritaires d’Israël et du peuple juif. En 2014, ses programmes visent principalement à :
– Briser les cycles de la pauvreté en favorisant la réinsertion des jeunes défavorisés.
– Soutenir les secteurs les plus fragiles de la société israélienne, tout particulièrement dans la périphérie et les villes de développement.
– Renforcer le lien entre les jeunes de la diaspora et Israël
– Permettre l’immigration, le sauvetage et l’intégration des nouveaux immigrants.
– Participer aux campagnes d’urgence en Israël, en cas de conflit ou de vague d’attentats
6. Quels sont les axes de collecte du Keren Hayessod en France ?

Parmi les différents programmes mis en oeuvre par le Keren Hayessod mondial, le Keren Hayessod de France a choisi plusieurs programmes qui fonctionnent déjà et qui ont fait leurs preuves, dans les champs du social, de l’éducation et de l’urgence :

Social (pour la jeunesse en Israël) :
– Avenir des jeunes
– Villages éducatifs pour jeunes à risques
– Net@
Social (pour les personnes âgées dont les survivants de la Shoah, en Israël) :
– Foyers de logements Amigour
Intégration et secours aux communautés en danger :
– Centres d’intégration pour olim Ethiopiens
– Alya des Juifs d’Ukraine
Education des jeunes en diaspora
– Massa
– Bac Bleu Blanc
Urgence :
– Fonds d’indemnisation des victimes du terrorisme
– Abris mobiles

7. Comment est organisé le Keren Hayessod en France ?

Le Keren Hayessod s’appuie sur l’engagement de très nombreux bénévoles, à la fois à Paris et dans les régions. Les présidents sont épaulés par un bureau et un conseil d’administration. Une équipe réduite de professionnels, israéliens et français assume le travail quotidien. Des comités régionaux sont actifs à l’heure actuelle en Île-de-France, à Lyon, Marseille, Montpellier, Nice, Strasbourg et Toulon.
8. Le Keren Hayessod en France est-il habilité à délivrer des reçus CERFA ?

Oui. Le Keren Hayessod (France) est une association loi 1901 de droit français, qui oeuvre pour l’intérêt général (actions caritatives, éducatives, etc.). A ce titre, il peut délivrer des reçus CERFA : au titre de l’impôt sur le revenu (66% de déduction fiscale), de l’impôt sur les sociétés (60% de déduction fiscale), de l’ISF (75% de déduction fiscale). Par ailleurs, les dons sont parfaitement traçables et font l’objet de rapports précis aux donateurs. Les comptes du Keren Hayessod sont audités par des commissaires aux comptes, à la fois en France et en Israël, qui opèrent un contrôle rigoureux sur la destination des dons effectués par les donateurs du monde entier.
9. Pourquoi Israël, un pays devenu riche, a-t-il besoin du don des Juifs de la Diaspora ?

Israël a adhéré à l’OCDE en 2009. Son PIB présente un taux de croissance moyen de près de 4% depuis cinq ans et son taux de chômage est inférieur à 6%. Pour autant, Israël présente de très importants écarts de revenus et des pans entiers de la population connaissent de graves difficultés économiques. D’après un rapport du Bitouah Leumi (sécurité sociale israélienne), 20% de la population d’Israël vit sous le seuil de pauvreté, un seuil lui-même très inférieur à celui de la France. Il faut tenir compte de l’hétérogénéité de sa population et de l’importance de ses contraintes sécuritaires (Israël consacre près de 14% de son PIB à son appareil de défense, contre moins de 2% en France).
10. Pourquoi les Juifs de la Diaspora ont-ils besoin d’Israël ?

A chacun de répondre à cette question en son for intérieur… Pour beaucoup, Israël représente un rempart contre l’antisémitisme, garantit la sécurité des Juifs où qu’ils se trouvent dans le monde et représente un vecteur essentiel de l’identité juive.
En réalité, grâce aux dons collectés par le Keren Hayessod dans le monde entier, Israël soutient en France un nombre importants de programmes au bénéfice de tous : alya, sécurité, programmes éducatifs, mouvements de jeunesse, etc.
11. Quels sont les liens entre le Keren Hayessod et le gouvernement israélien ?

Le Keren Hayessod est une institution nationale et non-politique. Elle travaille de concert avec les autorités d’Israël – nationales, régionales, municipales – sans considérations de nature politique.
Le dialogue existant repose sur l’impératif de coordonner les actions en fonction des besoins du terrain en Israël et, en parallèle, des besoins des communautés juives de diaspora.
12. Quel est le budget de fonctionnement du Keren Hayessod ?

Le Keren Hayessod connait, en Israël, un statut particulier. Au même titre que l’Agence Juive, le KKL et l’Organisation sioniste mondiale, il est une Institution d’Israël et du peuple juif. Son siège se situe à Jérusalem. De plus, le Keren Hayessod est une institution reconnue d’utilité publique (en Israël) ce qui lui confère une triple obligation : audit externe, audit interne et conseil de surveillance.
Le Keren Hayessod mondial a eu, en 2014, 14,2% de frais de fonctionnement.
Enfin, les activités du Keren Hayessod mondial sont découpées de la sorte :
– Programmes destinés au renforcement de la société israélienne : 71%
– Renforcement des liens entre Israël et la diaspora : 21%
– Alya, intégration et secours aux communautés en danger : 8%.