M. Prasquier a déclaré à un public londonien que l’avenir de la communauté juive française était remis en question et que 40 000 Juifs français pourraient immigrer en Israël dans les prochaines années.

​Dans un discours prononcé à Londres au début du mois de mars, le président du Keren Hayessod de France, Richard Prasquier, s’est déclaré très inquiet de la persistance en France de l’antisémitisme et de l’hostilité envers Israël. Son intervention était destinée à fournir une perspective continentale européenne, à une conférence réunie par le Conseil des représentants des Juifs britanniques.

De G à D: M.Raymond Simonson, Directeur exécutif du nouveau Centre communautaire, artistique et culturel de Londres, le JW3; le Rabbin Reouven Livingstone, aumônier des armées; Richard Prasquier, Président du Keren Hayessod France et Ms Nicky Goldman, directeur exécutif de Lead: division du leadership du Jewish Leadership Council.

De G à D: M.Raymond Simonson, Directeur exécutif du nouveau Centre communautaire, artistique et culturel de Londres, le JW3; le Rabbin Reouven Livingstone, aumônier des armées; Richard Prasquier, Président du Keren Hayessod France et Ms Nicky Goldman, directeur exécutif de Lead: division du leadership du Jewish Leadership Council.

L’importance d’une vie juive dynamique
Soulignant combien il était importante de cultiver la vitalité de la vie juive, dans cette ère postérieure à la Shoah, M. Prasquier, qui est né à Gdansk, en Pologne, a déclaré à l’assistance : « Nous ne devons pas seulement être les gardiens de cimetières sans tombes et les porteurs d’un tragique souvenir qui n’est certainement pas seulement ‘notre problème’, les Juifs ont aussi le devoir de le pas donner à Adolf Hitler une victoire posthume. C’est pourquoi nous devons porter fièrement le flambeau du peuple juif vivant », a-t-il proclamé.

« La question de la pérennité de notre présence en France est posée »
M. Prasquier qui a quitté voilà moins d’un an, la présidence du CRIF, l’institution de coordination des organisations juives de France, a évoqué devant son auditoire londonien, son inquiétude croissante face au spectre de l’antisémitisme en France. « Aujourd’hui, plus encore que lorsque j’ai quitté la présidence du CRIF, voilà dix mois, la question de la pérennité de notre présence en France se pose », a-t-il déclaré d’un air sombre. « Aujourd’hui, au sein de la communauté juive, il n’y a guère de conversation où l’on n’aborde pas la question d’un éventuel départ [de France]. » Il a ajouté que, selon l’Agence juive et les autorités gouvernementales israéliennes, environ 40 000 Juifs pourraient immigrer en Israël dans les prochaines années.

Richard Prasquier, Président du Keren Hayessod France.

Richard Prasquier, Président du Keren Hayessod France.

Le leader du Keren Hayessod de France a aussi mis en garde contre ce qu’il considère comme un recul des efforts pour combattre les préjugés antisémites, dans le cadre de la priorité accordée en France à la lutte contre le racisme et les préjugés antimusulman. « Quelque 40 % des incidents de haine enregistrés dans le pays visent des Juifs, a-t-il noté, bien que la communauté juive ne représente que 1% de la population. » De plus, M. Prasquier a souligné que les communautés juives de diaspora devaient se joindre aux ambassades d’Israël dans la réponse à la « fixation sur Israël » des forces anti-israéliennes. « Je suis convaincu qu’en combattant pour Israël, nous luttons aussi pour nos pays respectifs », a-t-il souligné.
La conférence qui se tenait à l’University College de Londres, avait été organisée en conjonction avec l’Institut pour les études juives de l’Université et était parrainée par le « Jewish Chronicle ».

Pour lire le discours en entier cliquez ici

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